Destruction par photocoagulation de condylomes anaux

Les condylomes anaux

Les condylomes anaux sont des lésions cutanées contagieuses dues à des virus (les papillomavirus ou HPV). Les condylomes sont de petites tumeurs cutanées qui se localisent au niveau des organes génitaux ou du pourtour de l’anus.

L’infection par HPV est extrêmement fréquente et peut se manifester sous la forme de condylomes plans ou de verrues en relief, qui se localisent au niveau anal comme au niveau génital ou buccal.

La transmission du virus est fréquemment –mais pas systématiquement – de nature sexuelle.

Les condylomes peuvent siéger autour de l’anus mais aussi dedans ; un examen systématique du canal anal par anuscopie est donc nécessaire.

Il peut se passer quelques années avant l’apparition des premiers symptômes. Le sujet peut être contaminé, être porteur de la maladie sans manifester les symptômes. En général, il n’y a pas d’autre manifestation clinique que la présence de ces condylomes, notamment pas de douleur.

Il existe deux sortes de condylomes qui se localisent essentiellement au niveau du vagin, de la vulve chez la femme, du méat urinaire du gland et du fourreau de la verge chez l’homme, de la marge anale dans les 2 sexes : les condylomes acuminés également dénommés crêtes de coq. Leur taille varie de quelques millimètres à 1 cm et peuvent être nombreux, jusqu’à plusieurs dizaines ; les condylomes plans. Ils sont de couleur rosée, parfois invisibles à l’oeil nu.

En cas d’échec du traitement médical ou de l’application d’azote liquide qui ont pu éventuellement être tentés selon la taille ou la localisation des lésions, les condylomes anaux pourront être détruits de façon physique par électrocoagulation au laser.

Le but de la destruction de ces lésions est, d’une part de supprimer des lésions disgracieuses, d’autre part de limiter les risques de contamination de partenaires sexuels et enfin de prévenir le risque d’évolution vers un cancer de l’anus lié à certains types de HPV.

Le risque de récidive est cependant élevé : de l’ordre de 30% après une première intervention en l’absence d’infection VIH et de 60% chez les patients séropositifs VIH. Plusieurs interventions peuvent être nécessaires pour venir à bout de cette infection.

Seul un suivi régulier permet d’obtenir la disparition complète des lésions.

Il s’agit de détruire les lésions visibles au laser. L’intervention peut être réalisée en consultation, éventuellement sous anesthésie locale, lorsqu’il y a peu de lésions.

En revanche, en cas de lésions plus étendues, notamment dans l’anus, l’intervention sera réalisée au bloc opératoire sous anesthésie loco-régionale.

L’intervention, si elle est effectuée au bloc opératoire, est habituellement réalisée en ambulatoire. L’électrocoagulation crée des plaies cutanées et de l’intérieur du canal anal qui cicatrisent en 4 à 8 semaines.

L’arrêt de travail varie entre 1 et 7 jours du fait des éventuelles douleurs post-opératoires et des suintements liés aux plaies chirurgicales.

Il n’y a cependant pas de véritable contre-indication à la reprise d’une activité.